Des films libres en libre accès

La feuille de route 2022-2023

Au sein de Lent ciné, on a souvent fait les choses comme on les sentait, au moment où on les sentait. C’est comme ça qu’est né et que s’est développé HorsCiné. Dans un joyeux bordel. En fonction du temps qu’on avait. Et ça allait avec le système d, avec notre absence de moyens, et surtout avec le fait qu’on soit très peu… Parce qu’au maximum, on a été deux à gérer HorsCiné, avec des gens qui gravitent et s’investissent ponctuellement sur tels ou tels aspects qui les intéressent. Mais on fatigue, et on voit bien que le projet avance peu, malgré toutes les idées qu’on a.

Depuis le début, on voit HorsCiné comme un projet collectif. Alors avec Cecilia, qui nous a rejoint il y a quelques mois, on s’est dit qu’on allait essayer d’ordonner un peu le bordel, pour qu’on puisse s’y retrouver, et pour que vous puissiez savoir précisément où on en est et où on veut aller.

Voici notre feuille de route pour l’année 2023 (à peu près).

Ecrire un manifeste

Pourquoi on fait HorsCiné ? Dans quel but ? Et comment ? Ces éléments, on y a réfléchi en allant, et on les a écrits au-fur-et-à-mesure, quand on en sentait le besoin. On retrouve des éléments dans l’a propos et dans des articles de blog. Mais on ne sait jamais posés à plusieurs pour en discuter, pour se confronter et en débattre. Mine de rien, de nombreuses questions se posent autour des films et de celles et ceux qui les font et les diffusent, les mêmes qui traversent la société.

On a rapidement imaginé une manière de faire, pour inclure les personnes que la démarche intéresse et qui sont ou seront amenées à participer à HorsCiné. On va d’abord écrire à deux. Et puis on va élargir petit à petit le cercle des personnes à qui on demandera ou qui pourront donner leur avis et amender le manifeste.

image du film 33 heures

Faire connaître le projet

Quand on parle de HorsCiné, on sent que le projet intéresse. Mais on se rend compte qu’il n’est pas connu. Pas connu du tout. On espérait secrètement que le bouche-à-oreille nous aiderait beaucoup, mais ça n’a pas marché comme ça. On utilise les réseaux sociaux, avec peu de résultats. La presse ne s’intéresse pas au projet, malgré les communiqués qu’on leur a envoyés. Et puis on a des progrès à faire en termes de référencement… L’année dernière, des étudiantes de la licence pro Colibre nous ont accompagnés pour faire évoluer notre communication. Ça nous a un peu découragé, de voir tout ce qu’il y avait à faire, en plus de toute le reste, pour se faire connaître. Mais si personne ne le connaît, à quoi sert le projet ?

Alors on reprend la com’ et on l’organise, avec notamment des rencontres en vrai, pour faire sortir HorsCiné du numérique !

Nous serons notamment à Toulouse pour le Capitole du libre le week-end du 19 novembre.

Agrandir le collectif qui gère HorsCiné

Deux personnes pour gérer HorsCiné, la recherche, le visionnage et la mise en ligne des films, la com’, le développement du site internet, le travail juridique, en plus de nos autres projets et activités… clairement, ce n’est pas assez.

Alors cette année, on veut créer les conditions qui vous donneront envie de participer au projet quelles que soient vos dispos et vos envies, en créant des outils pour faciliter votre compréhension et votre participation au projet.

image du film 33 heures

Faciliter l’organisation de projection et créer des liens

On a pensé HorsCiné comme un outil qui sert à toutes les personnes de la chaine audiovisuelle : les personnes qui créent les films, celles qui les diffusent, et enfin celles qui les regardent.

Le site ressemble pour l’instant à une plateforme de films. Bientôt, ce sera aussi un espace où les différents maillons de la chaine pourront se rencontrer et échanger.

-Un lieu veut diffuser un film et inviter une personne de l’équipe qui l’a créé ? Les contacts seront sur HorsCiné.

-Une spectatrice a adoré un film et veut financer sa réalisatrice ? Le lien vers un moyen de financement sera sur HorsCiné.

-Un réalisateur vient de terminer un film et cherche des endroits ou le diffuser ? Un annuaire des lieux et collectifs qui diffusent sera sur HorsCiné.

L’outil est presque prêt ! Le gros du travail va maintenant consister à le faire connaître auprès des personnes qui créent et diffusent pour qu’elles l’utilisent.

Développer l’éditorialisation

L’éditorialisation est à la base du projet HorsCiné.

Quand nous diffusons un film en salle, on le présente avec la séance, et puis on prend le temps d’en discuter ensuite. Sur la plateforme, on veut faire pareil.

Vous expliquer pourquoi on vous propose ce film, et vous donner des éléments de contexte ou technique pour mieux le comprendre. Malheureusement on n’y arrive plus vraiment, parce que le temps et l’énergie nous manque. Mais on ne veut pas laisser de côté cette partie. Sans elle, HorsCiné perd de son sens.

image du film 33 heures

Mettre en place une documentation juridique accessible et claire

Les licences libres et de libre diffusion, c’est compliqué à comprendre, tout comme le domaine public. C’est lié au droit d’auteur et à la propriété intellectuelle, mais comme ce n’est pas fait pour en tirer de l’argent, alors ça n’intéresse pas grand monde.

On a commencé à travailler sur ces questions il y a bientôt sept ans. Au début, on n’y comprenait rien du tout. Et puis on a compris un truc, et puis un autre, et puis encore un autre. Et plus on comprenait, et plus on comprenait. Parce que c’est comme un jeu dont la règle serait en latin. Pour la comprendre, il faut apprendre le latin. Alors on a appris le latin, et on a compris le droit d’auteur, et les licences libres. Sauf que le paragraphe sur le domaine public, il est dans un dialecte parlé par seulement huit personnes. Alors on apprend ce dialecte. Cet été, Paul, étudiant en master de droit, a fait un stage à Lent ciné pour nous aider avec ce dialecte. Il a rédigé pas mal de choses, et on prend le temps de relire, de compléter avec nos derniers savoirs, de vulgariser un peu s’il y a besoin, et on vous partage tout ça dans une documentation.

image du film 33 heures

On n’abandonne pas d’autres chantiers qu’on a lancé (comme l’accessibilité via le sous-titrage), ou qu’on a en tête, mais on les met de côté pour l’instant, parce qu’on n’a ni les forces ni l’énergie pour bien les mener.

Pour faire tout ça, on a besoin de vous. De vos retours et de vos remarques, de votre participation. On a aussi besoin d’argent. Avant l’été, on a reçu 1500€ de dons, et on en profite pour remercier encore toutes celles et ceux qui ont donner. Pour mener à bien ces objectifs, et que les bénévoles ne mettent pas de leur proche, on a malheureusement besoin de plus. Alors si vous le pouvez, faites un don.

On vous tient au courant des avancés des prochains mois sur ce blog.

Merci !

Toutes les images sont tirées du film 33 heures de Niko.

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