La mer, un voilier, des marin·e·s que l’on ne voit presque pas. Des activistes, des militantes associatives, des pêcheurs racontent des situations, des convictions et des modes d’action pour dénoncer les politiques migratoires et la fermeture des frontières. En Tunisie, une lutte se vit et s’organise au jour le jour. Et nous imaginons que nos marges de manœuvre, à nous – venu·e·s du Nord de la Méditerranée -, sont dans les liens qui se tissent au gré de ce voyage.
Les films politiques
Tandis que le vieux monde se mourrait et que le nouveau tardait à apparaître, ils avaient été mandatés par différentes composantes de la lutte pour imaginer une constitution. Les événements basculaient et les conditions sanitaires les avaient obligé à débattre à distance. Chacun depuis sa province était porteur des sensibilités de leur mandants pour tenter d'élaborer la bonne formule de la prise de décision. Il était clair pour tous qu'une démocratie représentative telle qu'ils l'avaient connue, même au suffrage universel, présentait trop de carences pour qu'il puisse être question de cela. L'un d'entre eux proposait une équation nouvelle.
Nous voulons du chômage. Ils veulent nous écouter. Ils veulent que nous parlions. Ils veulent nous parler. Nous, nous, nous, nous voulons du chômage.
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.
Aux douze coups de minuit, un 31 décembre, un grand coup de pied de biche ouvre un accès sur un nouveau lieu, sur de nouvelles possibilités pour cinq squatteureuses. Dans 48 heures, ielles ne pourront plus être expulsé-es sans une décision de justice et des semaines de délai. En attendant, ielles occupent.
Il vient d’être mis à la porte de son boulot et le voilà bien désemparé de se retrouver ainsi au chômage. Mais sa déprime va être perturbée par d’étranges apparitions. Des philosophes (morts !) viennent lui remonter le moral… à leur façon.