492 plans entre Berlin, Tanger, Bruxelles et Paris.
Les films de Joseph Paris
Chaque soir, la même danse des pigeons élevés sur les toits d'Asilah.
Par l'horizon, un homme se raconte, lui et son monde.
Varsovie, le 8 juin 2012, quatre activistes de FEMEN – trois ukrainiennes, une française – s’offrent un instant superbe en zone triste. Au stade, le premier match de l’Euro 2012 de football va commencer. Hommage servile au refoulement, des milliers de supporters viennent se défouler. Habillées des couleurs de la Pologne pour passer inaperçues, elles s’infiltrent dans la foule. Dans le temple du désœuvrement elles s’apprêtent à surgir d’une façon radicalement nouvelle et formidablement subversive. À demi-nues, des slogans peints sur leurs corps, elles tirent à l’extincteur sur le monde autour d’elles et scandent des mots durs qu’il est doux d’entendre. Ils étaient dispersés dans la foule, en quelques secondes ils se sont rassemblés en une seule masse : pas moins de trente journalistes caméra au poing se bousculent devant elles. Les supporters ne sont pas en reste, ils les encerclent, les agressent, et envoient des ‘I will fuck you’. En moins de deux minutes la police s’ajoute au désordre et plaque les activistes contre un mur, en moins de cinq elles sont emmenées dans un camion.
Une vidéo qui déroule un premier texte en voix off, et un second qui s’affiche à l’écran simultanément et à contre-courant du premier.