Le film
Synopsis
Fiche Technique
- Musique : Médine – 17 Octobre, Ministère des Affaires Populaires – Elle est belle la France
- Son : Manu Blanc
Licence
Autour du film
Autour du film
Il y a 60 ans…
Le 5 octobre 61, en pleine guerre d’Algérie, le préfet de police Papon diffuse un communiqué de presse qui institue un couvre-feu pour les FMA (français Musulmans d’Algérie).
Le FLN décide de riposter au couvre-feu en organisant une manifestation massive et pacifique.
Des milliers d’hommes de femmes et d’enfants venus des bidonvilles de banlieue et des quartiers pauvres de Paris se rassemblent.
La préfecture considère ça comme un acte de guerre. La répression sera féroce, à la sortie des stations de métro de l’étoile, sur les grands boulevards ou sur le pont Saint Michel.
Morts et blessés sont jetés dans la Seine depuis les ponts de Neuilly, d’Argenteuil ou d’Asnières.
Des tas de corps s’empilent dans la cour de la Préfecture.
Des centaines de personnes seront conduites au Palais des Sports et au stade Coubertin, ou les sévices et tabassages sur les détenus se poursuivent jusqu’au 20 octobre.
Sans doute plusieurs dizaines, ou centaines de morts. on ne saura sans doute jamais car rarement le silence et l’amnésie publique auront été organisés et imposés avec autant de force.
Pendant 60 ans…
Source : “17 octobre 1961 : amnésie d’État” sur primitivi.org
La commémoration du cinquantenaire du 17 octobre 1961 à Marseille
Ce film revient sur le rassemblement co-organisé par les membres du collectif 17 octobre 1961 de Marseille, avec le collectif marseillais contre l’oubli, le 17 octobre 2011. Étaient présents des témoins, Radio Galère, la compagnie de spectacles de rue Komplexkapharnaüm et un large public.
Source : “17 octobre 1961-2011 aux Mobiles” sur primitivi.org
L'avis de Horscine
Ce film du collectif marseillais Primitivi revient sur un événement horrible et méconnu : le massacre du 17 octobre 1961, durant lequel la police a tué de nombreux Algériens qui manifestaient à Paris. Les nombreuses images d’archives, vidéos et photos, qui documentent l’événement, sont parfaitement illustrées par le titre du rappeur Médine, « 17 octobre ». Il se met dans la peau d’un Algérien présent ce soir-là, et raconte les horreurs perpétrées par la police française. Le montage son est très réussi, il souligne l’absurdité du racisme et provoque l’empathie. Le film résonne avec ce qui s’est passé ces derniers mois durant les confinements : retour du couvre-feu, amplification de meurtres policiers dans les quartiers. Le racisme continue de tuer, même en France, et ce film nous aide à ne pas l’oublier.