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Le film

Synopsis

Un ancien officier nazi, relâché pour des raisons stratégiques, trouve refuge dans une petite cité américaine. Il est suivi par un inspecteur qui recherche un autre bourreau.

Fiche Technique

Réalisation :
  • Titre original : The Stranger
  • Scénario : Anthony Veiller, John Huston et Orson Welles, d’après une histoire de Victor Trivas
  • Adaptation : Victor Trivas et Decla Dunning
  • Musique : Bronislau Kaper
  • Photographie : Russell Metty
  • Montage : Ernest J. Nims
  • Direction artistique : Albert S. D’Agostino (non crédité)
  • Décors : Perry Ferguson
  • Costumes : Michael Woulfe (non crédité)
  • Production : Orson Welles, Sam Spiegel
  • Sociétés de production : Mercury Productions et RKO Pictures
  • Sociétés de distribution : RKO Radio Pictures (États-Unis – sortie initiale)
  • Format : noir et blanc – 1,37:1 – 35 mm – mono (RCA Sound System)
  • Distribution :
    • Orson Welles : Franz Kindler, alias Charles Rankin
    • Loretta Young : Mary Longstreet (puis Mary Rankin)
    • Edward G. Robinson : l’inspecteur Wilson
    • Konstantin Shayne : Konrad Meinike
    • Philip Merivale : le juge Longstreet, père de Mary et Noah
    • Richard Long : Noah Longstreet, frère de Mary
    • Martha Wentworth : Sara, la domestique
    • Byron Keith : le docteur Jeffrey (Jeff) Lawrence
    • Billy House : M. Potter
Pays :
Langue : anglais
Genre :
Public :
Durée : 1h34min03
Date : 1946

Licence

L'avis de HorsCiné

Le criminel est un grand film d’enquête, bien qu’il soit considéré par son réalisateur, Orson Welles, comme son plus mauvais film. Welles est à l’époque persona non grata à Hollywood, et lorsqu’on lui propose le scénario, il accepte de le réaliser pour prouver, selon ses dires, qu’il « pouvai[t] tourner un film standard hollywoodien, dans les limites du temps et du budget, et être un aussi bon réalisateur que n’importe qui d’autre ». Le scénario tient la route et nous tient en haleine jusqu’au bout. Et le film a un grand intérêt historique : tourné en 1945, quand commence le procès de Nuremberg, il est le premier à montrer des images de camps de concentration. Il évoque frontalement la barbarie nazie, via le personnage de Franz Kindler, alias Charles Rankin, présenté comme l’inspirateur des camps de la mort. Le film nous plonge dans une ambiance étrange et sombre, dont le dénouement final ne nous sort pas vraiment. Et il n’est pas aussi binaire qu’il nous parait, continuant à nous faire réfléchir après son visionnage.

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