L'exemple du traitement politico/médiatique de l'évacuation du camps de migrant de Calais de 2016.
Les Films
Dans la Jungle de Calais, un briquet passe de main en main, d'histoire en histoire.
Comment ça naît, un bidonville ? À Metz, le scénario est (à peu de choses près) toujours le même. Cinq générations de migrants se sont succédées, depuis 2012, dans la capitale mosellane, étape incontournable pour les demandeurs d’asile venus d’Europe de l’Est, déposés par les passeurs, attirés par le guichet unique où ils enregistrent leur première demande. Cinq saisons et le même camp se reforme inlassablement, toujours à peu près aux mêmes périodes de l’année, peu de temps après la trêve hivernale, quand les expulsions ne sont plus interdites, et toujours au même endroit, avenue Blida, où les autorités ont concédé un parking boueux en face d’un incinérateur pour que les femmes, hommes et enfants puissent poser leur tente. C'est là que nous vous emmenons, donc. D'un camp Blida à un autre. Du démantèlement de novembre 2016 à celui de novembre 2017.
À Saint-Denis, au milieu du boulevard Marcel Sembat, les anciens locaux de l’Assurance maladie ont été squattés et transformés en logements d’urgence et en centre social de quartier par un collectif de mal-logés. L’Attiéké, au delà du plat traditionnel ivoirien, est le nom qui a été donné à cette aventure humaine. Derrière la façade bariolée du bâtiment, fourmille une petite communauté qui tente d’organiser une résistance populaire face aux galères du quotidien.