Manue sort d’un temps d’isolement forcé. Lisa la filme. Ensemble, elle prennent la route, et traversent des bribes de paysage mental, des visages, des situations. Il est question d’une “intensité jouissive” et de la conscience particulière de ce qui se trouve autour de Manue, ce qui l’a conduite à être suivie par un psychiatre de ses sept à ses vingt et un ans. Chez elle le refoulement émotionnel -usine intérieure édifiée par tous les névrosés “normaux”- n’a pas eu de prise. Juste la vie immédiate. Pourtant, un jour Manue s’est résolue à “guérir”, à retourner vers ceux qu’elle nomme “les vivants”.