Des films libres en libre accès

Des nouvelles de HorsCiné : retour sur 2021

Bonjour,

On espère que vous allez bien, que cette année commence bien pour vous, et qu’elle sera le plus agréable possible. On s’est rendu compte que ça faisait très longtemps qu’on ne vous avait plus donné de nouvelles. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais plutôt le temps. HorsCiné, c’est un projet collectif, auquel ont contribué pas mal de personnes depuis un peu plus d’un an. On les remercie beaucoup. Il est porté par l’association Lent ciné, qui compte seulement deux membres actifs. C’est peu pour gérer HorsCiné au quotidien, mais aussi pour organiser un festival, des projections, des ateliers, et créer des formes audiovisuelles. Heureusement, l’énergie de ces membres et des personnes qui contribuent permettent déjà de faire beaucoup, et de voir loin ! On prend enfin le temps de vous parler de ce qui s’est passé en 2021. Et puis d’autres articles viendront annoncer ce qui arrive prochainement !

Euratech et tâtonnement

Comme on vous l’avez annoncé l’année dernière, le projet HorsCiné a été incubé à Euratech, expression barbare pour dire qu’on a rejoint un programme d’accompagnement pour développer le projet. On s’y est confronté à plein de sujets, et ça nous a permis d’avancer rapidement et efficacement. On a appris plein de choses en gestion de projet, en communication, en compta, et on y a rencontrer des personnes passionnées. Et puis ça nous a donner l’impulsion d’aller interroger des réals, des structures, des lieux, pour connaitre leurs besoins. A ce moment-là, on s’est mis à rêver en grand, à vouloir un projet avec des salarié·es, un bureau, et donc du temps et des moyens pour faire les choses. Mais tout ça n’était envisageable rapidement qu’en abandonnant le statut associatif et en créant une entreprise. Sauf qu’on y tient, au statut associatif, et surtout aux valeurs qu’il y a derrière. On ne veut pas gagner d’argent : on veut des moyens pour faire vivre le projet. On ne veut pas d’emploi : on veut du temps à consacrer au projet. On ne veut pas gérer : on veut créer les conditions d’une gestion collective. Alors l’aventure à Euratech s’est terminée.

Un projet collectif qui prend son temps

On a décidé qu’on n’était pas pressé. Qu’on ferait en fonction de nos moyens, de notre énergie, et des bonnes volontés. Et des bonnes volontés, il y en a eu en 2021. Ian, qui a fait un stage et qui a contribué quelques mois au projet. Le Cinéma Voyageur, qui s’est prêté au jeu de la programmation cet été. pyg pour le partage de son instance peertube. Robin, qui est toujours là pour trouver des solutions informatiques et qui permet le développement du nouveau site internet. Christine, qui développe le nouveau site. Valentin, qui a travaillé l’identité visuelle. Léa, Lucie, Noémie, Salomé, Servane, étudiante de CoLibre, qui ont choisi d’aider à améliorer la communication de HorsCiné. Lou, qui rend les films plus accessible en les sous-titrant.

On vous remercie beaucoup pour tout ça, et on remercie également toutes les autres personnes qui ont contribué au projet et qu’on n’a pas cité. Et on a hâte de partager ce projet avec encore plus de monde.

Avec des petits moyens

On a beaucoup oscillé sur la questions des moyens. On a toujours imaginé le don comme le principal moyen de financer le projet. Parce qu’on donne du temps et de l’énergie, parce que les réals donne leurs films. Et puis on a voulu aller vers les subventions. On voit HorsCiné comme un commun, alors demander de l’argent à des collectivités, sensées administrer ce qui est commun aux habitant·es d’un territoire, ça nous semblait cohérent. On a un peu essayé, on a contacté, on a commencé à faire ce qu’il faut pour coller aux demandes. Et puis on a changé d’avis. Parce que c’est trop lourd, trop chronophage. Trop absurde. Ce n’est pas nous, pas ce qu’on a envie. On préfère donner du temps pour construire HorsCiné plutôt que donner du temps pour créer les conditions du financement éventuel de HorsCiné.

Et concrètement, on a reçu un peu plus de 1000€ de dons fin 2020 grâce au crowdfunding. Et puis rien en 2021. Alors on a fait autrement. On a travaillé auprès d’une autre structure, à une mission qui n’a rien à voir avec HorsCiné, pour faire rentrer de l’argent (un peu plus de 2500€). Et on a animé des ateliers (environ 500€). C’est peu, mais on fait avec. Et on fait ce qu’il faut pour qu’en 2022, le projet s’autofinance.

Pour partager

Parmi nos objectifs quand on a créé HorsCiné, il y avait le partage. Regarder des films ensemble, les faire découvrir, en créer d’autres avec. On pensait que des personnes, des collectifs, des structures pourraient s’emparer des films pour organiser des projections, des ateliers… Cette nouvelle année covidée n’a pas aidé. On a quand même essayé, nous, localement, à Lille. En septembre, on a organisé deux projections en une journée. Une pour le jeune public le matin, qui avait pour thème s’ouvrir au monde et aux autres. Une quinzaine d’enfants étaient là, accompagnés de proches. Et à la suite de la projection, on avait organisé une animation création de thaumatrope. Le soir, place à des classiques, avec Zéro de conduite de Jean Vigo et La Coquille et le Clergyman de Germaine Dulac, accompagné d’une bande-son inédite. Et à côté, on a quand même eu vent de projections organisés grâce à la plateforme, et ça nous a fait énormément plaisir.

Lent ciné participe aussi à un projet local d’éducation aux médias, Détours à Moulins. On a animé un atelier de sonorisation de films muet. Et on a participé à un atelier avec Radio Moulins, qui souhaite développé une banque de son libre. On a pour l’occasion partagé notre expérience des licences libres et de la création d’une plateforme.

Des développements enthousiasmants

En 2021, on a aussi lancé plusieurs pistes qui se concrétisent petit à petit, et que vous pourrez découvrir cette année ! Au programme, du sous-titrage, de la sonorisation, un nouveau site plus interactif et des nouveaux contenus.

On vous présente tout ça ces prochaines semaines, sur le blog.

Merci d’avoir été jusqu’au bout, et à bientôt !

Toutes les images sont tirées du film The third & the seventh d’Alex Roman

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