Face à nos luttes, le capitalisme et son monde ne se laisse pas faire. Ses armes, ce sont la répression et l’oppression, qui prennent plusieurs formes. Dont notre propre intériorisation du pouvoir du pouvoir. Une visite au palais s’imposait.
Les films de lutte
Une immersion d’un an dans les services sociaux de première ligne. Des services qui ont assuré un suivi humain quand toutes les portes des accès aux droits élémentaires se digitalisaient. Des travailleurs et travailleuses qui se sont fondés en collectif : « Travail social en lutte » pour dénoncer une dérive de leur métier, que les administrations veulent transformer en sous-traitants, aux mépris de leur mission d’accompagnement social.
A Bruxelles, Paris, ou Londres, les coursiers sont de plus en plus nombreux à livrer des plats à domicile au profit de plateformes comme Deliveroo ou Uber Eats dans des conditions pourtant de plus en plus précaires et dangereuses. Depuis 2017, des collectifs et des syndicats se mobilisent pour défendre leurs droits et remettre en question le modèle que ces multinationales tentent d’imposer. Mais comment s’organiser face au capitalisme de plateforme ?
Le 18 octobre 2019 l’insurrection prend dans tout le Chili. En arpentant les rues il est peut être possible d’entrevoir ce que la lutte est venue bouleverser. La voix d’une habitante de la capitale fait écho à la rage, la dignité et la créativité qui se lisent sur les murs de Santiago.
Le 29 novembre 2015, 5000 personnes, refusant de laisser le sort de l’environnement aux seules mains des dragons industriels et de leurs alliés gouvernementaux, se rendent à République en début d’après-midi, malgré l’encadrement militarisé de la place. 317 d’entre elles se font arrêter et emmener dans différents commissariats.
Les manifestations des Gilets Jaunes à Toulouse, chaque samedi de décembre 2018 à juin 2019. Du cinéma direct, sans interview ni commentaire, un témoignage subjectif et non exhaustif filmé dans le mouvement des cortèges.
Les travailleurs des groupes Orpéa et Korian nous alertent sur le scandale de la marchandisation de la fin de vie, une manne prometteuse aussi appelée "l'or gris".
“Nous, celles que vous appelez les bonnes, les nounous, les servantes, les esclaves modernes, vous allez nous entendre !” Ce film livre un autoportrait collectif de femmes combatives. Dans l’intimité du groupe, ces femmes en séjour irrégulier témoignent de leurs craintes et de leurs espoirs. Elles s’emparent de la caméra pour rendre compte des différentes formes de violences subies au quotidien, mais aussi de leurs combats. “Les peurs ne disparaissent pas, nous apprenons à vivre avec, elles nourrissent notre lutte“.
Fin des années 1970 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est mise au pas de la suprématie de l’énergie nucléaire et de son monde. Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles bretons.nes résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de gardes mobiles des camps retranchés alentour. Ainsi, sans potion magique mais avec pierres, cris et recours administratifs, les habitants de Plogoff défient consciencieusement l’État Français. Dans Le dossier Plogoff, réalisé par François Jacquemain en 1980 et dépoussiéré par Synaps Collectif Audiovisuel en 2017, leurs gestes et leurs mots enjambent quelques décennies pour venir nous offrir une indispensable caisse de résonance aux luttes actuelles contre tous les saccages environnementaux. Ceux-là même qui, à Plogoff hier et ailleurs aujourd’hui, sont servis sur leur lit d’exactions diverses et perpétrés avec ferveur par les États et leurs fidèles nervis, comme autant d’offrandes au Dieu croissance.
Des squats, un espace autogéré, un quartier pirate, des terres occupées et leur centaine d’habitants dans une ville de taille moyenne en France. Une certaine envie de victoire.
À l’ère de la transition énergétique pour la soi-disant croissance verte, RTE tente de s’approprier les terres de deux jeunes agriculteurs, à Saint-Victor dans le Sud-Aveyron, pour implanter un transformateur électrique de sept hectares. Ce transformateur redistribuerait sur le réseau international du commerce de l’énergie, la production de 1000 éoliennes en construction sur les crêtes de la région. Alors que la municipalité de Saint-Victor et la majorité des habitants sont contre le projet, les machines invasives de RTE et des promoteurs avancent, appuyées par les services de l’État. Au premier jour de l’hiver 2014, une cabane nommée l’Amassada se dresse sur les terres convoitées. Les rencontres, les liens, les résistances s’étendent et s’intensifient. Nous sommes au futur, voici les éléments qui se défendent aujourd’hui.
À Saint-Denis, au milieu du boulevard Marcel Sembat, les anciens locaux de l’Assurance maladie ont été squattés et transformés en logements d’urgence et en centre social de quartier par un collectif de mal-logés. L’Attiéké, au delà du plat traditionnel ivoirien, est le nom qui a été donné à cette aventure humaine. Derrière la façade bariolée du bâtiment, fourmille une petite communauté qui tente d’organiser une résistance populaire face aux galères du quotidien.
En mai 2013, les déboulonneurs font appel aux Objecteurs de Croissance de Lille afin de co-organiser un festival antipub : le Cerveau Disponible. Les deux collectifs mettent sur pieds l’événement qui s’avère être un succès, d’année en année. A l’aube de la troisième édition, des problèmes se font jour dans l’organisation, ce qui ne l’empêche pas d’être une nouvelle fois une réussite. Deux camps se forment, chacun ayant sa vision de l’organisation …
Le 7 mars 2015 à Marseille, des gouines, des meufs, des féministes, des trans, se donnent rendez-vous dans la rue à la nuit tombée...
Lutte des corps, corps en lutte, semaine après semaine, mois après mois : nos corps ne lâcherons pas !