Le film
Synopsis
Fiche Technique
- Narratrice voix-off : Valia Boulay
- Témoignages lus et interprétés par : Eloïse, Antoine, Claudine Baschet, Wahid Lamamra, Nicolas Lambert, Nicolas Pietri, Marine Garret, Christophe Mileschi, Kassy, Jack, Antoine.
- Analyses : Didier Fassin, Samir Baaloudj, Muriel Ruef, Vanessa Cosaccioni, Claude Guillon
- Témoins COP21 : C., M.C. et S., Eric Petetin, Juliette Rousseau, Geneviève Azam, Massa Kone, Elsa
- Images : Taranis news, Doc du réel, anonymes
- Mixage son : Antoine Legros
- Etalonnage : Gauthier Moine, Louis Hanquet
- Montage : collectif 317
Licence
Autour du film
Un film autoproduit et réalisé par le « collectif 317 »
Au début de l’après-midi du 29 novembre 2015 avant l’ouverture de la COP21, quelques 5000 personnes, refusant de laisser le sort de l’environnement aux seules mains des dragons industriels et de leur alliés gouvernementaux, se rendent place de la République à Paris, malgré un encadrement militarisé de la place et une interdiction de manifester. Le départ en manifestation est tout de suite avorté et les personnes présentes sont agressées verbalement et physiquement, à des degrés divers par les forces de l’ordre. Tout le monde y voit plutôt flou dans les nuages lacrymogènes quant aux intentions de la police. Finalement, environ cinq cent personnes sont nassées à divers endroits de la place pendant plusieurs heures.
317 d’entre elles (et il n’y avait manifestement pas assez de place pour tout le monde) se font arrêter et repartir dans différents commissariats.
Numériquement, c’est une première dans l’histoire de la répression d’une manifestation française de ce 21 siècle
La garde-à-vue durera 24 heures pour la plupart des interpellé-es, 48 heures pour 9 d’entre ell-eux, certain-es passeront en comparution immédiate, condamné-es à payer des amendes ou simplement rappelé-es à l’Ordre.
Cette rafle renoue avec des pratiques policières digne des périodes les plus noirs de l’histoire de la police.
Un espace pour parler de nous.
On sort d’une GAV traumatisé.e.s, en colère ou parfois tout simplement épuisé.e.s par les péripéties administratives et les manipulations policières.
Nous nous sommes retrouvé.e.s à Paris dans les jours qui ont suivi, malgré la pression policière, pour faire éclore les paroles en lutte contre l’oubli. Nous avons échangé et imaginé. Le collectif des 317 a recueilli les témoignages des réprimé.e.s, et a traduit les expériences des gardé.e.s à vue en images et en son. Dans le secret et la confiance naissent des paroles uniques qui racontent la violence telle qu’elle s’est ancrée dans l’histoire et dans les corps de chacun.e.
Notre documentaire est avant tout un acte politique qui veut rendre visible l’inacceptable, afin d’ alimenter le débat sur l’évolution contemporaine des violences policières, ainsi que sur la répression effrontément politique.
Les prétextes des lois antiterroristes servent à écraser chacune de nos contestations, avec ses notes blanches, ses assignations à résidences, ses garde a vue, qui sont des actes de tortures psychologique et physique. C’est bel et bien l’annonce d’une méthode volontairement terrorisante par le pouvoir politique et ses agents éduqué idéologiquement à maintenir l’ordre social pour réduire et isoler les mouvements les plus déterminés au changement.
Les voix des intervenant.e.s (qu’ils.elles soient, chercheuses.eurs, militant.e.s ou les 2) se mêlent aux témoignages pour porter un regard critique sur cette COP 21 aux allures de spectacle absurde oú se révèle, l’hypocrisie et les limites de ce genre de rencontre, la violence institutionnelle et systémique sur tous ceux qui contestent leur hégémonie.
Sans négociation possible, nous continuerons de refuser l’impunité d’une autorité arbitraire, policière et judicaire, à l’heure où ses agents réclament toujours plus d’opacité sur leur agissements.
Source : https://les317.wordpress.com/